mercredi 30 mars 2016

#Tropfière

Ce matin, j'ai reçu un mail qui m'a rempli de joie et de fierté...

Mais pour que vous compreniez bien toute l'histoire, revenons quelques mois en arrière...
En novembre 2015, une série d'événements ont chamboulés nos vies monotones d'européens/ennes. Nous étions sous le choc, inquiets, angoissés, en attente de nouvelles de nos proches qui se trouvaient là pour une raison ou pour une autre. Au fil des jours, nous nous reconnections peu à peu à la réalité... 
Même si cette réalité nous semblait plus qu'irréelle, nous nous sommes adaptés. Nous n'avions malheureusement pas trop le choix..

Après ça, nous avons réalisé que ces gens - de l'autre côté de la mer - en voulaient à nos libertés.. les plus simples, les plus évidentes. Celle de pouvoir s'exprimer sur tout sujet, celle de rire, celle de clairement profiter de la vie, celle d'écouter de la musique.

C'est alors que naturellement, des dizaines, des centaines de personnes se sont soulevées contre ces gens. Ces personnes se sont révoltées en dessinant, en écoutant de la musique, en chantant toutes ensemble contre ces gens, contre cette peur qu'ils voulaient nous imposer. 

Car comment mieux qu'ensemble, pouvons-nous combattre ?

En janvier, j'ai reçu un e-mail : l'idée était de réunir des musiciens, des chanteurs pour célébrer le fait de vivre tous ensemble et pour reprendre "I love you all the time" des Eagles of Death Metal. En écho ainsi qu'en hommage aux victimes des attentats.
La performance a eu lieu le 13 février. Ce que j'en ai retenu est très précieux pour moi. 

Des sourires, des rires, des câlins pour combattre toute cette violence.  
Je suis fière de m'être soulevée - à leurs côtés - pour m'opposer à cela !


mardi 29 mars 2016

Trois mois c'est long...

Au début 2016, je m'étais faite comme résolution d'écrire au moins une fois par mois. Mais c'était sans compter mes états d'âme...

Revenant de mes extraordinaires vacances de Noël en France, dans ma belle-famille, je ne voulais pas me remémorer l'amertume de la séparation, sur le quai de la gare où mon cher et tendre m'avait pratiquement mise dans le train. Pas de force non plus, mais dans l'ignorance de notre prochaine fois, il m'avait été difficile de ne plus pouvoir le toucher, sentir sa chaleur à mes côtés.

Et puis janvier est passé. 
Avec son lot de tristesses, d'amertumes, de froideur. De colère aussi. Cette fameuse collègue au boulot (LLV), prenant ma mélancolie pour de l'ignorance - de l’irrespect -  à son égard m'en a beaucoup voulu, me l'a méchamment rendu en se montrant froide, calculatrice, blessante, agressive. 

Février n'a pas vraiment été différent de janvier.
Il a fait froid, moche. Tout comme LLV, qui n'a pas décoléré. M'a-t-elle demandé pourquoi je n'allais pas très bien ? Non. Vous pensez bien qu'une titulaire ne va pas s'abaisser à parler normalement à une stagiaire ?! Ce serait tout à fait hors bienséances !
Quand à moi, si je fais un pas dans son sens, en me montrant chaleureuse, bienveillante, intéressée, elle me renvoie aussi sec dans les bas-fonds de la hiérarchie, là où se trouve ma place. C'est-à-dire : bien inférieure à la sienne.

En fin-février pourtant, j'ai eu quelques bonnes nouvelles. Dont une qui m'a fait particulièrement plaisir : mon bel aubois (dormant ça on ne sait pas) viendrait passer quelques jours dans ma belle région neuchâteloise, à Pâques...

Mi-mars, j'ai eu un petit diner de famille et j'ai ensuite participé au festival Ludesco, à la Chaux-de-Fonds... ça a été très chouette. J'ai revu des amis/es, en ai rencontré de nouveaux, ai pu observer la magie de Cupidon en pleine action, bref, c'était génial.

Ensuite, sans vraiment y faire gaffe, je me suis mise à compter les jours restants avant nos retrouvailles - à JeC et moi - et du coup, il m'a semblé que les jours s'allongeaient de plus en plus, peut-être juste pour me taquiner un peu. Et ENFIN, le vendredi 25 mars était arrivé !!!
Le matin, histoire de ne pas devenir dingue (plus que je ne le suis normalement), j'ai fait un peu de rangements en tout genre, j'ai fait les sols, etc. 

Voir le train arriver en gare, le voir à travers une fenêtre a été pour moi comme une immense bouffée d'air frais, comme si j'avais cessé de respirer durant ces trois longs mois.
J'ai à nouveau réellement vu les couleurs de toutes ces choses qui m'entouraient, comme si un filtre avait recouvert mes yeux pendant son absence. Dès son retour, je n'ai plus eu froid, ni pendant le jour ni même - par grand bonheur - la nuit. À nouveau, j'ai dormi paisiblement. Les battements de nos cœurs nous berçant à l'unisson. 

Et puis ce matin, je l'ai embrassé et le train l'a ramené à ce Brest qui m'est inconnu...
Trois mois c'est long.. à quand nos prochaines retrouvailles ?