samedi 31 décembre 2016

récap' 2016

Et voilà... 2016 c'est terminé.
Cette année écoulée a-t-elle été plus pourrie que bien ? Ou pas ?

En janvier, après mes vacances en France, la reprise a été bien plus que dure. Mes harceleuses étant en pleine forme, elles se sont totalement lâchées, j'ai failli craquer plus d'une fois. Je ne souhaitais qu'une chose : que ça s'arrête, qu'elles s'arrêtent, que tout ce cirque s'arrête.
Rien que de voir leurs voitures dans le parking en arrivant le matin me fichait la nausée pour la journée. À cause d'elles, je n'ai jamais été autant malade de ma vie. À cause d'elles, mes angoisses n'ont jamais été aussi exacerbées. À cause d'elles, j'ai vécu une des pires années de ma vie.

À côté de ça, mes amis/es, mes proches me soutenaient du mieux qu'ils pouvaient.

Février est passé sans que je m'en rende vraiment compte. 
J'ai passé deux semaines et quelques à la maison à cause d'un lumbago. Ce qui m'a ensuite valu des remarques plus que cassantes de la part de deux personnes bien précises, une fois revenue à la crèche. Et ce, des semaines durant.

Mars est arrivé.
Tout en continuant à ménager mon dos, j'ai été ravie de participer à une convention de jeux, près de chez moi... je m'y suis fait de nouveaux amis/es, en ai revu d'autres et j'ai même pu observer la magie qu'est l'amour, en pleine création.
À Pâques, j'ai eu 25 ans. Des amis/es sont venus les fêter avec moi, JeC était là aussi. Je suis également allée à la Polymanga - à Montreux - avec lui et mon frère

Avril a été bien rempli.
Dernières répétions de la chorale, concerts. À la crèche, je me suis sentie très angoissée. J'ai plusieurs fois été menacée de renvoi et d'autres choses plus graves si je ne cessais de me plaindre auprès de mes collègues (le faire plus haut dans la hiérarchie n'avait servi à rien).

Pendant ce temps-là, JeC était déboussolé, déprimé. Et moi, inquiète pour lui.
J'ai tenté de prévenir sa sœur puis sa mère qu'il n'était pas en forme.. mais pour une raison qui m'était inconnue, je ne parvenais déjà plus à les contacter via skype, FB, voire par téléphone. 

En mai, les températures se sont faites plus agréables...
J'ai participé à la journée du câlin contre l'homophobie. Journée qui m'a apporté beaucoup de rires, de sourires. C'est ce jour-là que j'ai exprimé pour la première fois à voix haute mon projet pour JeC et moi.
À ce moment-là, quand les amis/es présents m'ont souri et que notre joie a tout surpassé, j'étais profondément heureuse. Et j'avais grand hâte de partager cette joie avec JeC.

Le lendemain, j'avais un étrange pré-sentiment... 

C'est ce soir-là que tout a volé en éclats. C'est ce soir-là qu'il m'a quittée.
La raison ? Sa mère ne nous voyait pas ensemble. 800 km, c'était trop compliqué.

Après ça, il a été très facile pour la première des deux harceleuses - l'empoisonneuse - de me faire tomber. Après toutes les horreurs qu'elle m'a balancée à la tête, ses piques incessantes, ses méchancetés, j'ai fini par craquer. Par chuter. Je n'en pouvais plus.
 
Juin
Un matin, j'ai découvert avec bonheur que l'empoisonneuse avait prit des jours de congé. Le vendredi - jour de son retour - il n'y avait ni sa voiture dans le parking, ni ses chaussures dans le vestiaire. Apparemment, elle était malade selon une collègue qui l'avait eue au téléphone.

Pour finir, elle n'est pas revenue de tout le mois, ni en juillet.

Août a rimé avec vacances. Ensuite, j'ai été engagée comme enseignante de devoirs surveillés dans un collège primaire près de chez moi.

En septembre, j'ai rencontré mes élèves. =D
D'une certaine façon, ils m'ont aussi aidé à me relever. Les voir chaque semaine donnait un nouveau rythme à ma vie. Les aider chaque semaine m'a permise de me reconstruire. Leurs sourires, leur reconnaissance, leur soif de connaissance m'a remise sur pied. Ils m'ont aidée sans qu'ils s'en rendent compte. Mes amis/es ont fait un superbe boulot également.

Tout cela réunit m'a remise sur pied. M'a motivée pour me remettre à avancer, pour ne pas me refermée face à la vie, à la joie, à l'amour aussi.

Au mois d'octobre, suite à la démission de mon collègue de classe (qui faisait les lundis et mardis), je suis officiellement devenue titulaire de ma classe.

En novembre, il y a eu une convention de jeux dans ma ville...
Au fil du mois, j'ai rencontré de nouveaux amis/es. Puis - via la toile - j'ai fait la connaissance de ThiS...

Décembre déjà...
Mes élèves tiennent de moins en moins en place sachant que Noël se rapproche de plus en plus. Durant la dernière semaine, je leur glissais un chocolat dans leur agenda, après y avoir noté mes observations. Imaginez leur joie en découvrant cette petite merveille en ouvrant leur carnet... c'était plus qu'adorable. ^^

Depuis nos premiers échanges de novembre, ThiS et moi continuons de beaucoup discuter. De tout et de rien, du temps qu'il fait, de nos jobs, de nos journées...
Au fil de nos conversations, nous nous découvrons de plus en plus de points communs. Ce qui n'est pas pour nous déplaire, loin de là. =)


Ce que j'ai retenu de cette année, c'est que - même dans les endroits les plus sombres - on peut, en cherchant bien, trouver de la lumière. Même dans les périodes les plus désagréables, nous ne sommes jamais seuls. 
Nos amis/es, nos proches seront toujours là, quelque part...

Merci à eux, à vous, de m'avoir accompagnée tout au long de cette année. Dans mes joies comme dans mes peines. Merci pour votre loyauté sans frontières.

Merci
Que 2017 vous apporte joie, santé, amour, câlins & chocolat

vendredi 2 décembre 2016

Dans tes rêves !!!

En juin dernier, un gars que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam m'a ajoutée dans sa liste de contacts Facebook... Comme je me sentais affreusement seule, déprimée et sans valeur, j'ai commencé à discuter avec lui...

DJ (appelons-le ainsi), 22 ans, bossant dans une grande entreprise du canton a donc commencé à me parler de lui, en s’intéressant vaguement à ma vie mais plutôt à mon histoire, très récemment terminée à l'époque.
Ensuite - après deux heures de conversations diverses et variées - DJ est revenu sur mon histoire avec JeC en me disant que de toute manière, croire à une histoire qui a commencé sur la toile, ce n'est pas réaliste ! Et qu'avoir encore des espoirs - après à peine 3 semaines de séparation - était purement et simplement STUPIDE !!! Et que tout ce qu'il me restait à faire, c'était de me mettre avec lui, mais pas en couple, non non.. 
Tout ce que j'avais à faire, c'était de le laisser me SAUTER ! Que ça me remettrait sur le beau et droit chemin de la vie réelle ! Oui parce que bon, passer sa vie en étant un/e passionné/e des jeux vidéos, c'est stupide, infantile et qu'après tout - c'est bien connu - les geeks ratent tous/tes leur vie !!

Or donc, comme un gentil morceau de viande sans cervelle, je devais le laisser faire sa loi. Ah et bien sûr, en arrêtant de lui opposer de la résistance car - c'est bien connu - dans ce monde, c'est l'homme qui commande et pas la fragile petite femme sans défenses !

Autant vous dire qu'après m'être faite traitée de la sorte - et dans l'état émotionnel dans lequel j'étais au départ - je l'ai viré de ma liste de contacts aussi sec !


Enfin bref, avec le temps et grâce à l'aide de mes amis/es, j'ai pu gentiment faire le deuil de notre histoire à JeC et moi. Encore merci à celles et ceux qui sont restés là.


Début-novembre dernier a eu lieu une convention de jeux, organisée par une assoc' dans laquelle je suis depuis dix ans. Ça a été super ! Épuisant à la longue car j'ai été bénévole durant 17 heures en tout, mais franchement génial !
Et devinez qui est-ce que j'ai vu revenir à la charge (via la messagerie FB) ? Eh oui, DJ !

Le gars arrive comme une fleur, en m'expliquant qu'en me voyant en plein service au bar, il m'a trouvée sublime, souriante et qu'il avait voulu venir s'excuser... mais qu'il ne l'a pas fait, car il ne voulait pas déranger... en ajoutant ensuite qu'il avait changé pour moi, sans rien me dire, pour me faire la surprise. Et que si j'étais d'accord, qu'il voulait débuter une relation avec moi.

Une relation sérieuse ? Ah non non, un plan cul MAIS dans les règles de l'art ! Histoire de ne pas se compliquer la vie outre-mesure ! Restons logique enfin !

Ses messages restant là, sans plus de réponses de ma part, il y a eu un silence d'une bonne quinzaine de jours.

Et soudain : rebondissement ! Le revoilà revenu à la charge il y a quelques jours !
Avec à peu près le même discours que la dernière fois d'ailleurs... "Désolé, j'ai oublié de te répondre l'autre jour.. mais en même temps, c'est TA faute, tu aurais pu prendre de mes nouvelles !" - "Tu sais, j'ai changé rien que pour toi !" - "Allez viens, j'ai envie de toi !"

Puis quand je lui ai dit qu'apparemment, il n'avait pas comprit que je ne m'intéressais pas à lui, il m'a rétorqué que pour lui, mon avis importait peu et qu'après tout, il n'avait pas à me demander la permission !

Vous me direz, j'ai peut-être été trop tolérante avec lui. Mais au bout d'un moment, j'en ai eu marre qu'il agisse comme ça. J'en ai eu marre, et j'ai cessé d'être gentille. J'ai alors été plus que claire avec lui. Et comme visiblement, ça ne suffisait pas car "T'as pas l'air de réaliser que tu m'aimes déjà ! Que t'es déjà à fond sur moi !". 
Je lui ai dit que je n'avais pas l'intention de perdre mon temps avec un pauvre mec de son espèce. Que mine de rien, je bosse dans une école primaire trois jours par semaine et qu'il m'arrive même de tenir compagnie à une dame âgée... 
"Oh oui, j'avais oublié ton misérable job de merde.. ça va, tu t'en sors, c'est pas trop difficile ?" - "T'as pas envie de laisser tomber tout ça pour te trouver un VRAI boulot ?" - "À ton âge, ce serait le moment de te barrer de la maison de tes parents." - "T'as pas l'air de comprendre que t'es un poids énorme pour eux, que tu les ruine à rester là à rien faire, sur ton gros cul !!!"

Autant vous dire qu'à ce moment-là, ma colère était largement palpable ! Que non, ses paroles ne m'avaient pas laissée insensible.. d'autant que ce gars ne connait rien de ma situation actuelle ni celle de ma famille et ABSOLUMENT RIEN de mon histoire de vie !
Pourtant, il s'est complétement accordé le droit de me juger (ça à la limite, j'en ai rien à faire) et de juger ma famille (là par contre, j'ai nettement moins apprécié) !
"Ta famille te permet de rester à la maison à ton âge ?! 'tain la honte quoi !" - "En fait, soit ils sont hyper trop tolérants avec toi, soit complétement cons !"
Et le gars sort ça tout naturellement, sans aucune gêne ni retenue. Normal. Total normal.
Là, précisément après ses derniers mots, je n'en revenais pas ! Pour le coup, il peut se vanter d'être parvenu à me choquer. J'étais totalement sur le cul !

Pendant un long moment, je n'ai plus rien dit. Je ne l'ai pas insulté en retour, envoyé chier ou autre, je n'en revenais tellement pas que je n'ai rien trouvé à dire.

"Bon et sinon, quand est-ce qu'on se voit pour ce fameux plan ?"

Wait.... WHAT ?!? 

"Ben oui, je t'ai dit avoir changé..." - "Maintenant que j'ai mit les choses au clair, quand est-ce qu'on se voit histoire que je te s.. qu'on se saute ?"

Ma seule réponse a été la suivante : "Dans tes rêves, connard !"

jeudi 1 décembre 2016

Décembre déjà...

Bien du temps a passé depuis septembre...

Du temps et aussi des états d'esprits, des réflexions.
Et avec les jours qui ont passés, j'ai apprit que certaines choses n'auront pas vraiment de fin bien nette et précise. Bien expliquée. Mise à plat.

Et puis, au bout d'un moment, je me suis rendue compte de quelque chose de primordial. Je l'ai formulé, il s'est gravé quelque part dans mes souvenirs, et j'ai fini par laisser couler. Par lâcher prise.
Au bout d'un long moment, la pièce est tombée. Et celles/ceux qui étaient à mes côtés durant ces instants-là m'ont aidés à tenir le choc.

Après ce choc - tel un impact réduisant en miettes un objet en verre - je me suis effondrée pour de bon. Ma carapace a suivi le même chemin. Je me suis sentie plus que trahie.
Je me suis effondrée, certes, mais ce n'était que pour mieux me relever. Me relever afin de retrouver mes esprits. Me relever afin de remettre en fonction la machinerie. 


Relever la tête, rouvrir les yeux, rallumer le visage, raviver le sourire.


En parallèle, j'ai obtenu la garde complète de ma classe de devoirs surveillés, comprenez trois jours par semaine (lundi/mardi/jeudi) au lieu de juste un par semaine (jeudi). 
Cela aussi m'a permit de me remettre. Bien plus rapidement que si j'avais simplement passé mon temps seule dans ma bulle - craquelée - à la maison.

Leurs "Bonjour maîtresse !" plein de chaleur ; leur reconnaissance après que je les ai aidé ;  leurs sourires à la fin de la classe, après m'avoir dit "au revoir maîtresse".
Tout cela me remplit de joie.

Alors bien sûr, mon rôle ne se limite pas à être simplement assise au bureau à attendre que le temps passe. Bien sûr, il faut les encadrer un minimum. Savoir être ferme. Parfois les gronder gentiment afin qu'ils se calment. Mais il faut également savoir les féliciter quant ils s'appliquent dans leurs travaux, quant ils s'entraident, quant ils sont bienveillants, les uns envers les autres.
Savoir que je participe - même de loin - à leur apprentissage de la vie en communauté m'emplit de joie et me permet de grandir (oui, encore à mon âge). ^^'

Avec eux, je n'ai pas vu le temps passé...
Ce n'est que ce lundi que ça m'a vraiment frappé. Quand un de mes élèves est arrivé tout excité en me déclarant "Tu te rends compte ? On est le dernier lundi de novembre, après c'est Noël !!!" =D

Oh gosh, décembre... déjà ?!?  O.O

Que celles et ceux qui n'ont pas vu les mois passer répondent présent/e !
Présente ! x)
 
~~~~~~

Encore mille mercis à celles et ceux qui m'ont soutenue durant tout ce temps, vous avez toute ma gratitude et recevez en échange des câlins toutdouxtoutchauds à vie !!!

jeudi 22 septembre 2016

Merci à vous, d'être là pour moi

Sans aucun soutien, la guérison est difficile. Certes pas impossible, mais plus compliquée. Sans baume, la plaie se refermera plus difficilement, avec bien plus de temps, voire pas complétement. Sans personne pour nous aider, sortir la tête des profondeurs des eaux sera plus ardu. 
Tandis qu'en parlant avec ses amis/es, ses proches, la tâche sera plus facile, plus aisée à surmonter.

Cet article est dédié à tout ces gens qui m'aident, chaque jour, à aller mieux...
Pas seulement à celles/ceux qui l'expriment en écrivant, mais aussi à celles et à ceux qui manifestent leur soutien en ne me poussant pas à en parler chaque fois que l'on se voit ; à celles et à ceux qui font tout pour me changer les idées ; ou tout simplement, à celles et à ceux qui, voyant que je ne vais pas très bien, me font un câlin. Sans rien dire, juste en ayant un regard et un sourire compatissant.

Dans cet article, il y aura aussi les messages que certains/nes m'ont dit, m'ont envoyé. Des messages qui m'ont touchée. De part leur vérité, leur tendresse, leur gentillesse.


"Si tu as besoin de parler, je suis là. Demande et je débarque ! ;)"
~ K.M.

"T'vas voir, ça va être le festival du bottage de cul !!! T'as un chiffre en tête ou je peux me lâcher ?"
~ M.F.

"C'est pas gentil de te rendre triste. Moi, je te ferais tout les jours un câlin et un sourire pour que tu souries !" ° "Parce que tu es gentille et que je t'aime beaucoup !"
~ J. (5 ans)

"Moi je t'aime bien, alors fais comme moi : dit zut aux méchants gens !"
~ A. (6 ans)

"Je n'ai qu'une chose à dire : tient le coup !"
~ R.N.

"Texte poignant et tellement vrai !
♥"
~ C.T.

"Tu prouves que, paradoxalement, la tristesse peut avoir une beauté." ° "Ton cœur écrit bien." ° "La fuite ne permet pas aux mauvaises choses d'être dans le passé. C'est une option facile mais pas une solution."
~ F.B.

"Magnifiques textes, remplis de sens, et qui expriment plus que bien les sentiments qui existent à ce moment précis. Attendre fait mal.
La seule chose que tu peux faire, c'est accepter et vivre avec ceux qui te font te sentir en vie. Éviter de cultiver de l'amertume, de la colère, de la violence. Mais pour ça, éviter d'attendre. Éviter d'attendre quand tu sens que l'évidence est là, de l'autre côté. Éviter de t'infliger la souffrance que l'attente apporte, si elle est vaine. Personne ne mérite de souffrir l'attente de cette manière. Personne.

Être en colère est normal... et la seule manière de la canaliser, c'est aussi de dire à l'autre ce qu'on pense de la situation, du comportement. De l'écrire, d'y donner les bons mots. Qu'ils soient pointus ou non.

Mais se faire blesser et prendre sur soi en espérant n'est pas une solution. Si l'autre est capable de te blesser de cette manière alors qu'il n'y a pas de raisons valables, si ce n'est le fait de ne plus t'aimer, et là, tu n'y peux rien, absolument rien si ce n'est d'être incapable d'être autre chose que toi-même, ce qui est déjà difficile avec les troubles qu'une vie peut rencontrer, il ne te reste plus qu'à vivre pour ceux, pour celles qui ne te demandent pas de changer, car ils t'aiment assez fort telle que tu es, avec tes défauts, tes qualités. Car autrement, tu te ternis. Car autrement, tu laisses une plaie béante se faire infecter.

Aimer est dur. Aimer une personne qui ne s'aime pas est plus difficile. Aimer une personne qui prétend t'aimer est un exploit. Mais t'aimer toi, assez fort pour tenir une personne qui ne s'aime pas, et qui ne peut pas aimer les autres est un miracle. Continuer d'aimer quelqu'un qui te fait souffrir, malgré tout, est un don du ciel. Mais parfois... c'est aussi une malédiction si tu te blesses plus qu'autre chose.
On a pas beaucoup discuté. Mais malgré ça, j'ai adoré discuter avec toi toutes les fois où on s'est rencontrés. Tu es une personne bien, et tu mérites mieux que la souffrance. Tout le monde mérite mieux, même. Garde la flamme intacte. Reste telle que tu es.

Voilà. Quoiqu'il en soit... J'aime beaucoup comment tu écris. Réflexions très mûres, très propres, belles parce qu'elle pointent exactement là où certaines choses prennent racine. Et qui mettent aussi en évidence le sentiment d'impuissance quand on se retrouve face à qqchose où on ne peut rien faire quand il s'agit de quelqu'un qui nous est lié, et toutes les phases à travers lesquelles on le voit s'éloigner de nous."
~ E.M.

"Shakespeare a dit : "L'esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l'amitié le console.", c'est que déjà à l'époque les amis/es se soutenaient entre eux."
~ J.A.

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Tout ça pour vous dire merci
Merci à toutes & à tous pour votre soutien au quotidien

mercredi 21 septembre 2016

Suite de mots..

Je ne sais pas trop quoi dire, je ne sais plus trop quoi dire, quoi faire. Quoi dire maintenant ? Que faire maintenant ? Maintenant que la sincérité ne semble plus si importante. Maintenant qu'elle ne semble plus si primordiale.
Ce qui semble important désormais, c'est de fuir. Fuir pour éviter une conversation. Fuir pour éviter de se croiser à nouveau. Mais fuir pour quoi au juste ? Fuir quoi au juste ? Fuir qui ? Fuir la vérité ? Quelle vérité ? Ou fuir la souffrance ?

Cette souffrance qui rend à vif... 

Des mois sans réelle conversation. Sans réel échange. Des mois à converser sans vraiment le faire. Des mois à converser de choses et d'autres sans importances. Des mois à converser de sujets d'une banalité sans nom. Sans profondeur, sans importance, sans sens réel.

Pour éviter quoi ?

Éviter d'éprouver quelque chose ? Éviter d'éprouver quoi ? Éviter de faire éprouver peut-être ? Éviter d'éprouver quelle émotion ? De faire éprouver quelle émotion ?
La douleur de l'amertume ? L'ardeur de la colère ? La froideur de la haine ? La langueur de la tristesse ? La chaleur de l'amour ? Ou alors, la plus tranchante de toute ? Ou alors, toutes ces dernières en même temps ? Toutes à la fois ou l'une après l'autre ? Ou alors une seule et unique ? Laquelle choisir ? Laquelle ne pas choisir ?

Ne pas se fermer. Ne pas refermer son cœur, son esprit. Ne pas refermer ses yeux, ses bras.

Tenter d'avancer tout de même. Tenter d'avancer malgré ce manque. Malgré ce manque de sincérité. Ce manque de pièces. Car le puzzle n'est pas complet. Le lien n'est pas complétement brisé. Tenter d'avancer malgré l'incomplet. Malgré l'incomplet de cette histoire. Tenter d'avancer en oubliant cette histoire ? Oublier cette histoire ?

Le temps adoucit-il vraiment l’abrasif des anciennes histoires dans l'esprit ? Le corrosif des anciennes larmes sur les joues ? L’incisif des anciennes colères dans le cœur ? 

Ces anciennes histoires qui animeront à jamais et pour toujours le passé...
De la tendresse des premiers jours, de l'ardeur des seconds jours, de la chaleur des troisièmes jours, de la rancœur des quatrièmes jours, à la froideur des derniers jours.

vendredi 9 septembre 2016

Quand vient la fin de l'été

C'est bientôt la fin de l'été...

Et les couples qui y ont survécu nous le montre via des photos, des textes, des vidéos parfois, partagés sur tout les réseaux possible et imaginable sur la toile.

C'est aussi la meilleure saison pour les couples futurs parents, ou pour ceux qui viennent d'avoir un ou plusieurs petits bouts tout choux.

Alors bien sûr, on est heureux pour eux. Bien sûr on a hâte de les revoir et de rencontrer cette nouvelle personne, celle qui - désormais - partage sa vie avec elle/lui. Bien sûr qu'on leur souhaite tout le bonheur du monde. Toute la joie et les couleurs qui existent sur notre belle planète bleue. Tout l'amour et les rires avec leur moitié, leur(s) nouveau(x) né(s). 

Mais ça fait mal.
Ça fait mal. Ça fait mal quand face à toute cette joie, ces rires, ce bonheur, ces couleurs, ces paillettes, on ne possède rien. 
Quand rentrant dans notre chez-nous, notre bulle, notre foyer, personne ne nous y attend. D'accord, certains vivent encore en famille, mais la solitude est pourtant là. La joie ressentie pour les autres, quelques heures plus tôt a malheureusement trop souvent tendance à se changer en amertume, en quelque chose de vicieux, de caché aux yeux des autres, en quelque chose de froid, de méchant.

Alors on se remémore parfois notre propre passé. Quand la peur n'était pas d'actualité, quand les projets, les idées en commun avec l'autre foisonnaient de jour en jour.
Puis soudain, la réalité nous rattrape et nous balance une bonne baffe voire un mur en béton armé XXL et nous renferme dans cette cage sombre, glaciale, presque sans oxygène. En nous rappelant bien que pour pouvoir à nouveau sentir les goûts et les couleurs des choses, il faut d'abord que l'on sorte notre personne de cet endroit. Sans l'aide de personne, il faut que l'on se sorte seul de cette cage. Qu'il faut qu'on trouve la force de briser ces murs.
Mais d'ici-là, cette prison sera toujours existante. Quelque part, par ici ou quelque part, par là. 

Mais ce qui fait le plus mal, au final, c'est de ne pas savoir. Ne pas savoir pourquoi - au départ - notre joie, notre bonheur sont parti en millions d'éclats tranchants ?
Pourquoi quand vous espérez avoir la vérité, l'autre fuit ? Pourquoi vous évite-t-il à tout prix ? Pourquoi - en se comportant ainsi - il vous traite comme quelque chose d'inconnu ? 
Inconnu à sa personne, à ses sentiments, à son passé. Comme s'il n'y avait jamais rien eu entre vous.
Pourquoi croit-il qu'en vous ignorant de cette façon, cela ne vous fera pas de mal ? Alors qu'au contraire, cela en fait plus que de raison.. Toutes ces questions, ces doutes qui vous assaillent "Que lui ai-je fait ?" - "Qu'ai-je oublié ?" - "Aurais-je fait quelque chose de mal / de travers ?", tout ça fait mal.
Pourquoi ne veut-il pas comprendre qu'il pourrait vous aider à aller mieux ? Qu'il pourrait - en étant tout simplement sincère -  vous permettre ENFIN à aller de l'avant.

Alors - en cachant toute cette douleur aux autres - vous faites mine de rien. 
Au lieu de dire "ça ne va pas trop ces derniers temps" (et devoir ensuite vous ouvrir, pour éviter les longues explications, les souffrances, la peine, les doutes, voire même les éventuelles perles salées qui rouleraient le long de vos joues car voilà des mois que vous êtes à vif) vous dites plus simplement "ça va". Pas parce que vous n'avez pas confiance en la personne qui se trouve en face mais parce que c'est plus facile comme ça. Et parce que c'est surtout moins douloureux, moins centré sur la réalité, la dure et cruelle réalité.

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Pensée à celles et ceux qui partagent tout ça presque tout les jours, parce qu'ils ont été assez têtus, assez proches (voire assez fous) pour m'aider à garder la tête hors de l'eau.

Merci à vous
De tout cœur, merci

mardi 26 juillet 2016

life is... complicated !

Parce que ma vie est un peu trop compliquée ces derniers temps, parce que certaines parties de mon monde s’effondrent ou du moins, sombrent dans l'abîme, je ne vous dirais pas tout cette fois-ci.
Parce que je ne me sens pas de l'écrire, de l'expliquer, de le réaliser vraiment moi-même, parce qu'il manque des morceaux - essentiels - au puzzle.

Bref.. c'est les vacances !
Depuis le vendredi 22 juillet au soir, c'est les vacances. Chouette d'un côté - parce que j'en avais bien besoin - et zut-zut de l'autre car cela veut dire que je vais devoir rapidement retrouver quelque chose, sinon : le chômage m'attend.
Et aussi parce que je crains cette longue période de rien car je crains le retour de mes vieux démons, mes vieux fantômes, ceux qui s'accrochent à moi et me tirent dans les profondeurs des eaux. Ceux qui m'attirent au fond ; qui me font perdre pied ; qui éteignent la lumière. Qui retirent presque toutes les couleurs de la vie, des fleurs, du ciel ; qui me font perdre le goût des choses.

Au détour d'une conversation avec un ami, j'ai retrouvé mon carnet de poésies-maison, et par extension, ai "retrouvé" certaines poésies oubliées...
L'une étant parfaitement dans le thème actuel (pour la petite anecdote : ce jour-là, j'étais assise dans mon lit et c'est ma literie océanique qui m'a inspirée) et l'autre ayant soit de l'avance, soit du retard... à vous de voir ! ;)



Océan

Horizon infini
Habité par des dauphins
Poissons couleur rubis
Fonds coralliens

Brillant de milles feux
Au soleil comme à la lune
D'un bleu lumineux
Quelle ode à Neptune

Centaines de reflets
Aux nuances de l'arc-en-ciel
Rien n'y est artificiel
Sable et galets

Nymphes et sirènes
Créatures fantastiques
Des océans sont les rois et les reines
Pensées utopiques


~~~~~~~~

Noël
 
Dans les couronnes nues
Comme dans les jardins
La froide saison est venue
C'est l'heure des lutins

Créatures préparant les cadeaux
Klaus les apportera
Quelques poupées et bateaux
À sa prochaine aventure, l'enfant rêvera

Jolies décorations
Rouge, argent, or
Réalisée avec passion
Sublimes tableaux au dehors

Noël en famille
Rime avec joie et amour
Pour que chaque garçon et chaque fille
Soit heureux alentour

mercredi 30 mars 2016

#Tropfière

Ce matin, j'ai reçu un mail qui m'a rempli de joie et de fierté...

Mais pour que vous compreniez bien toute l'histoire, revenons quelques mois en arrière...
En novembre 2015, une série d'événements ont chamboulés nos vies monotones d'européens/ennes. Nous étions sous le choc, inquiets, angoissés, en attente de nouvelles de nos proches qui se trouvaient là pour une raison ou pour une autre. Au fil des jours, nous nous reconnections peu à peu à la réalité... 
Même si cette réalité nous semblait plus qu'irréelle, nous nous sommes adaptés. Nous n'avions malheureusement pas trop le choix..

Après ça, nous avons réalisé que ces gens - de l'autre côté de la mer - en voulaient à nos libertés.. les plus simples, les plus évidentes. Celle de pouvoir s'exprimer sur tout sujet, celle de rire, celle de clairement profiter de la vie, celle d'écouter de la musique.

C'est alors que naturellement, des dizaines, des centaines de personnes se sont soulevées contre ces gens. Ces personnes se sont révoltées en dessinant, en écoutant de la musique, en chantant toutes ensemble contre ces gens, contre cette peur qu'ils voulaient nous imposer. 

Car comment mieux qu'ensemble, pouvons-nous combattre ?

En janvier, j'ai reçu un e-mail : l'idée était de réunir des musiciens, des chanteurs pour célébrer le fait de vivre tous ensemble et pour reprendre "I love you all the time" des Eagles of Death Metal. En écho ainsi qu'en hommage aux victimes des attentats.
La performance a eu lieu le 13 février. Ce que j'en ai retenu est très précieux pour moi. 

Des sourires, des rires, des câlins pour combattre toute cette violence.  
Je suis fière de m'être soulevée - à leurs côtés - pour m'opposer à cela !


mardi 29 mars 2016

Trois mois c'est long...

Au début 2016, je m'étais faite comme résolution d'écrire au moins une fois par mois. Mais c'était sans compter mes états d'âme...

Revenant de mes extraordinaires vacances de Noël en France, dans ma belle-famille, je ne voulais pas me remémorer l'amertume de la séparation, sur le quai de la gare où mon cher et tendre m'avait pratiquement mise dans le train. Pas de force non plus, mais dans l'ignorance de notre prochaine fois, il m'avait été difficile de ne plus pouvoir le toucher, sentir sa chaleur à mes côtés.

Et puis janvier est passé. 
Avec son lot de tristesses, d'amertumes, de froideur. De colère aussi. Cette fameuse collègue au boulot (LLV), prenant ma mélancolie pour de l'ignorance - de l’irrespect -  à son égard m'en a beaucoup voulu, me l'a méchamment rendu en se montrant froide, calculatrice, blessante, agressive. 

Février n'a pas vraiment été différent de janvier.
Il a fait froid, moche. Tout comme LLV, qui n'a pas décoléré. M'a-t-elle demandé pourquoi je n'allais pas très bien ? Non. Vous pensez bien qu'une titulaire ne va pas s'abaisser à parler normalement à une stagiaire ?! Ce serait tout à fait hors bienséances !
Quand à moi, si je fais un pas dans son sens, en me montrant chaleureuse, bienveillante, intéressée, elle me renvoie aussi sec dans les bas-fonds de la hiérarchie, là où se trouve ma place. C'est-à-dire : bien inférieure à la sienne.

En fin-février pourtant, j'ai eu quelques bonnes nouvelles. Dont une qui m'a fait particulièrement plaisir : mon bel aubois (dormant ça on ne sait pas) viendrait passer quelques jours dans ma belle région neuchâteloise, à Pâques...

Mi-mars, j'ai eu un petit diner de famille et j'ai ensuite participé au festival Ludesco, à la Chaux-de-Fonds... ça a été très chouette. J'ai revu des amis/es, en ai rencontré de nouveaux, ai pu observer la magie de Cupidon en pleine action, bref, c'était génial.

Ensuite, sans vraiment y faire gaffe, je me suis mise à compter les jours restants avant nos retrouvailles - à JeC et moi - et du coup, il m'a semblé que les jours s'allongeaient de plus en plus, peut-être juste pour me taquiner un peu. Et ENFIN, le vendredi 25 mars était arrivé !!!
Le matin, histoire de ne pas devenir dingue (plus que je ne le suis normalement), j'ai fait un peu de rangements en tout genre, j'ai fait les sols, etc. 

Voir le train arriver en gare, le voir à travers une fenêtre a été pour moi comme une immense bouffée d'air frais, comme si j'avais cessé de respirer durant ces trois longs mois.
J'ai à nouveau réellement vu les couleurs de toutes ces choses qui m'entouraient, comme si un filtre avait recouvert mes yeux pendant son absence. Dès son retour, je n'ai plus eu froid, ni pendant le jour ni même - par grand bonheur - la nuit. À nouveau, j'ai dormi paisiblement. Les battements de nos cœurs nous berçant à l'unisson. 

Et puis ce matin, je l'ai embrassé et le train l'a ramené à ce Brest qui m'est inconnu...
Trois mois c'est long.. à quand nos prochaines retrouvailles ?