vendredi 9 septembre 2016

Quand vient la fin de l'été

C'est bientôt la fin de l'été...

Et les couples qui y ont survécu nous le montre via des photos, des textes, des vidéos parfois, partagés sur tout les réseaux possible et imaginable sur la toile.

C'est aussi la meilleure saison pour les couples futurs parents, ou pour ceux qui viennent d'avoir un ou plusieurs petits bouts tout choux.

Alors bien sûr, on est heureux pour eux. Bien sûr on a hâte de les revoir et de rencontrer cette nouvelle personne, celle qui - désormais - partage sa vie avec elle/lui. Bien sûr qu'on leur souhaite tout le bonheur du monde. Toute la joie et les couleurs qui existent sur notre belle planète bleue. Tout l'amour et les rires avec leur moitié, leur(s) nouveau(x) né(s). 

Mais ça fait mal.
Ça fait mal. Ça fait mal quand face à toute cette joie, ces rires, ce bonheur, ces couleurs, ces paillettes, on ne possède rien. 
Quand rentrant dans notre chez-nous, notre bulle, notre foyer, personne ne nous y attend. D'accord, certains vivent encore en famille, mais la solitude est pourtant là. La joie ressentie pour les autres, quelques heures plus tôt a malheureusement trop souvent tendance à se changer en amertume, en quelque chose de vicieux, de caché aux yeux des autres, en quelque chose de froid, de méchant.

Alors on se remémore parfois notre propre passé. Quand la peur n'était pas d'actualité, quand les projets, les idées en commun avec l'autre foisonnaient de jour en jour.
Puis soudain, la réalité nous rattrape et nous balance une bonne baffe voire un mur en béton armé XXL et nous renferme dans cette cage sombre, glaciale, presque sans oxygène. En nous rappelant bien que pour pouvoir à nouveau sentir les goûts et les couleurs des choses, il faut d'abord que l'on sorte notre personne de cet endroit. Sans l'aide de personne, il faut que l'on se sorte seul de cette cage. Qu'il faut qu'on trouve la force de briser ces murs.
Mais d'ici-là, cette prison sera toujours existante. Quelque part, par ici ou quelque part, par là. 

Mais ce qui fait le plus mal, au final, c'est de ne pas savoir. Ne pas savoir pourquoi - au départ - notre joie, notre bonheur sont parti en millions d'éclats tranchants ?
Pourquoi quand vous espérez avoir la vérité, l'autre fuit ? Pourquoi vous évite-t-il à tout prix ? Pourquoi - en se comportant ainsi - il vous traite comme quelque chose d'inconnu ? 
Inconnu à sa personne, à ses sentiments, à son passé. Comme s'il n'y avait jamais rien eu entre vous.
Pourquoi croit-il qu'en vous ignorant de cette façon, cela ne vous fera pas de mal ? Alors qu'au contraire, cela en fait plus que de raison.. Toutes ces questions, ces doutes qui vous assaillent "Que lui ai-je fait ?" - "Qu'ai-je oublié ?" - "Aurais-je fait quelque chose de mal / de travers ?", tout ça fait mal.
Pourquoi ne veut-il pas comprendre qu'il pourrait vous aider à aller mieux ? Qu'il pourrait - en étant tout simplement sincère -  vous permettre ENFIN à aller de l'avant.

Alors - en cachant toute cette douleur aux autres - vous faites mine de rien. 
Au lieu de dire "ça ne va pas trop ces derniers temps" (et devoir ensuite vous ouvrir, pour éviter les longues explications, les souffrances, la peine, les doutes, voire même les éventuelles perles salées qui rouleraient le long de vos joues car voilà des mois que vous êtes à vif) vous dites plus simplement "ça va". Pas parce que vous n'avez pas confiance en la personne qui se trouve en face mais parce que c'est plus facile comme ça. Et parce que c'est surtout moins douloureux, moins centré sur la réalité, la dure et cruelle réalité.

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Pensée à celles et ceux qui partagent tout ça presque tout les jours, parce qu'ils ont été assez têtus, assez proches (voire assez fous) pour m'aider à garder la tête hors de l'eau.

Merci à vous
De tout cœur, merci

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